Statue de pendu M'Bolé
Les artistes mbolé sont réputés pour leurs statues anthropomorphes qui représentent un homme pendu...
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Exceptionnel : Superbe et grande statue de pendu en bois, typique de l'ethnie M'Bolé de la République Démocratique du Congo
Longueur : 70 cm, livrée avec son socle
Le peuple M’bolé
Les cent cinquante mille Mbolé vivent sur la rive gauche de la rivière Zaïre, au cœur de la République démocratique du Congo.
Les villages Mbolé sont autonomes, dirigés par un chef élu parmi les anciens de chaque famille. Celles-ci vivent de la culture – par les femmes, pendant que les hommes chassent - du manioc et du riz.
Trois sociétés structurent la vie des Mbolé : l’Ekanga, réservée aux guérisseurs, l’Otuku, pour les femmes de chefs, et la société Lilwa, qui contrôle la plupart des rites de la vie sociale et religieuse, de la circoncision à la mort, à travers différentes cérémonies d’initiation. Le chef de cette société, connu sous le nom d’isoya, joue un rôle si important dans la vie des villageois qu’après son décès, ceux-ci l’enterrent dans un arbre et gardent sa case vide en signe de respect.
Masques et statues Mbolé
Les Mbolé sont surtout connus pour leurs statues d’ancêtres caractérisées par des traits géométriques, un corps allongé, une grande tête au visage en forme de cœur, une bouche protubérante et une coiffure de couronne. Des pigments jaunes et blancs sont en général appliqués sur ces statues.
Les masques mbolé sont rares et portés uniquement durant les cérémonies de circoncision ou pour les funérailles d’un dignitaire de la société Lilwa. De forme ovale, ils sont recouverts de pigments évoquant un visage humain.
Statue de pendu M’Bolé
Les artistes mbolé sont réputés également pour leurs statues anthropomorphes, qui ont les mains sur les hanches, les jambes légèrement fléchies, les épaules rejetées en avant et une grande tête possédant un visage en forme de cœur.
Habituellement de taille moyenne, elles peuvent atteindre une hauteur/longueur de 100 cm.
On s'accorde à penser qu'elles représentent un homme pendu, appelé ojika, jugé coupable par la société Lilwa (cf. ci-dessus) ou sacrifié afin qu’un dignitaire puisse avoir accès au grade d’isoya de cette société. Ces statues, sculptées par l’un des membres de la famille du pendu – qui n’avait pas droit aux funérailles traditionnelles et était généralement simplement enfoui dans la forêt - sont supposées contenir leur âme. Gardées dans des cases spéciales dans la forêt, elles ne sont exposées que lors des cérémonies d’initiation pour montrer les implications d’un crime aux nouveaux initiés. Ces statues sont portées sur des brancards (Ce qui explique qu’elles ne tiennent pas debout, le dessous de leurs pieds n’étant pas parallèle au corps) et sont le sujet de divers commentaires durant les réunions, même si les femmes et les enfants n’ont pas le droit de les voir.
La statue présentée ici est typique de ce style de statues ; elle présente, en outre, une très belle patine brune.
Variantes du nom Mbolé :
On peut observer plusieurs variantes au nom de l’ethnie : Bambole, Bole, Imona, Mboles