Masque Fang Ngil

Le masque Fang Ngil

Superbe masque, en bois et traces de kaolin, typique de la société secrète du Ngil, de l'ethnie Fang du Gabon

Hauteur : 58 cm, largeur : 23 cm, belle patine d'usure

La société secrète du Ngil

Cette société secrète avait pour objet de faire régner l'ordre dans la communauté ; le zèle parfois excessif (meurtres rituels) de ses initiés a conduit les autorités coloniales françaises à l'interdire au début du XXème siècle.

Même si les masques du Ngil comptent parmi les pièces les plus prestigieuses et célèbres de l'art africain, on ne sait finalement que peu de choses quand à leur utilisation ; les rares descriptions de rituels du Ngil restent quasiment muettes sur cet aspect. On sait seulement qu'ils intervenaient dans les cérémonies liées aux rites d'initaition et surtout, au rétablissement de l'ordre social. Ce sont donc, pour l'essentiel, des masques judiciaires.

Les masques du Ngil

Les masques du Ngil sont aisément reconnaissables à leur visage démeusurément allongé et leur front bombé ; le visage en forme de coeur très allongé supporte un nez fin et long qui surplombe une bouche généralement minuscule (mais pas toujours : Ici, la bouche est dans une position peu habituelle). Les yeux sont souvent soulignés par des scarifications dont on ignore le sens. Ces masques sont d'une sobriété remarquable (Ou comment représenter un visage avec quelques simples traits ?). L'utilisation de la couleur blanche (kaolin) est l'expression de la puissance des esprits des défunts (qui confère au masque son autorité).

L'ethnie Fang

Fang est un nom donné par les Occidentaux à des groupes qui se répartissent sur les territoires du Cameroun, de la Guinée Equatoriale et du Gabon. Cette appellation recouvre des sous-groupes différents parmi lesquels on pourrait englober les Bulu et les Mabea à la fontière sud du Cameroun, les Mvaï et les Ntumu au Nord du Gabon, les Okak et les Mvaï encore à la frontière de la Guinée-Equatoriale, les Betsi sur le moyen Ogooué... Lire la suite