Très beau fétiche en bois et matières diverses qui provient de l'ethnie Kongo de la République Démocratique du Congo

Hauteur : 25 cm

L'ethnie Kongo

Le peuple Kongo constitue un groupe ethnique très important de la République Démocratique du Congo qui a produit des objets culturels et artistiques remarquables (Lire ici) dont le plus connu est certainement le nkondi (fétiche à clous)

Le fétiche à clous Kongo

Les fétiches à clous, appélés nkondi, étaient révérés à travers tout le royaume du Congo. Ils étaient les « porteurs » d’une série d’objets magiques, appelés nkissi, qui pouvaient prendre la forme de sacs, de racines ou de feuilles, et étaient installés sur la tête ou l’abdomen de la sculpture. Les nkondi étaient révérés par leur propriétaire ou par un spécialiste, appelé, nganga, « embauché » par le propriétaire afin d’apaiser ou de contenter les différents esprits qui dirigent le monde. Afin « d’activer » ses forces et de provoquer le nkondi, le nganga devaiit l’insulter, chanter, créer une explosion à ses pieds ou même insérer un clou ou une lame dans la sculpture…

Nullement maléfique, la figure, qui joue le rôle de remède, est un intercesseur. De grande taille, il est un objet communautaire destiné à protéger la tribu ; plus petit, il est un fétiche individuel ou familial...

Le nkondi

présenté ici est de ce type, familial ou individuel ; il ne possède pas de bras, ce qui est assez fréquent puisque destiné à recevoir plus tard des accessoires, comme évoqué ci-dessus. Généralement dépourvus de clous, le fétiche individuel était consacré par le féticheur et "équipé", comme le grand nkondé, d'une cavité ventrale ou dorsale contenant les "médicaments" et substances magiques qui y étaient déposés par celui-ci.

Ces fétiches avait pour vocation de transmettre à leur propriétaire la force vitale dont ils étaient porteurs dans le but de lui conserver la santé. On pouvait naturellement leur faire des offrandes pour sortir d'une situation difficile ou solliciter des bienfaits.